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une nouvelle vie m'attend après le cancer

19 décembre 2011

l 'autosubggestion consciente

Et je repense à ma première chimio et tout ce que j'ai eu avant ;  l'opération, la série d'examens, le reste quoi. Et j'essaye de comprendre les raisons pour lesquelles je me sente aussi bien.

Serais je dans l'autosuggestion ?

Me persuader que je vais bien pour aller bien. Croire que le traitement est là pour me désinfecter le corps pour mon bien , pour ne pas en ressentir les effects secondaires. Ignorer les petits désagréments des différents examens pour ne ressentir aucune douleur ou presque .

Les piqures, par exemple, peuvent faire mal mais cela ne dure qu'un quart de seconde. Les produits injectées et bien je ne les regarde pas. Je les ignore tout simplement. Les opérations, je n'y songe pas, je ne pense qu'au repos que mon corps a besoin pour lutter et se sentir au mieux.

Et lorsque j'ai eu un écoulement du mamelon après mon opération, les cicatrices étaient toutes rouges, j'ai parlé à mon sein, en le rassurant et je lui ai dit qu'il ne fallait pas qu'il s'inquiète  car tout allait bien. Bêtise ! vous allez me dire, peut être. En tout cas, dès le lendemain, pure hasard ou pas, cela allait bien mieux.

Les cheveux, eh bien, je porte ma perruque tous les jours sans exception me persuadant que c'est ma chevelure. D'ailleurs, il m'arrive de sursauter encore devant la glace lorsque par hasard je la retire pour me démaquiller. Habituée à être toujours couverte, je dorme la nuit avec un bonnet. Comment font ils tous ces hommes chauves pour ne pas avoir froid ? Je me pose la question.

Et puis, surtout, je ne me sens pas malade. Pourquoi d'ailleurs le suis je vraiment  puisque je ne me sens pas fatiguée ?

Pour finir, je m'occupe l'esprit : sorties, ballades, distractions, exercices et rires à volonté. Et puis, je prends soin de moi et je résous tous les petits tracas au jour le jour. Pour finir, danse du matin en musique, sourire au lèvre au lever du lit. Ce matin par exemple fou rire spontané pour avoir mis la perruque de travers. Et puis le soir, on s'endore en pensant à la petite phrase magique : « je guéris » c'est fou. Non ? Pour bien dormir que faire ? Avoir une journée bien remplie et s'être fatiguée d'avoir fait de l'exercice. Courir non mais presser le pas, crier, parler, s'énerver, enfin vivre pleinement toutes ces heures avec soi, et avec les autres. Et puis surtout oublier le grand C.

Cela me ramène au fameux coup de téléphone de l'amie pensant me faire plaisir mais tremblant de peur car elle songe déjà avant de m'appeler que je ne vais pas bien. "Allo ! Comment tu vas ?" Me dit-elle,  je lui réponds : "et toi ? Bien j'espère". "Mais" me dit elle embarrassée : "C'est plutôt à toi que je pose la question".

Et puis, il y a les proches qui me téléphonent à tout bout de champs et là je pique une grosse colère du genre :"Mais tu ne peux pas me parler de toi, de ton fils et de tes préoccupations Plutôt de me rappeler tout le temps ma maladie car vois tu je n'y pense pas, je l'oublie la journée et avec ton coup de fil de merde tu me la renvoies en pleine figure pense y la prochaine fois que tu m'appelles, au revoir et à bientôt". Je coupe la communication.

Pour finir, je m'efforce d'accueillir ce premier traitement en me persuadant qu'il est là pour me faire du bien et comme tout médicament que l'on respecte pourquoi ne pas l'aider à faire son travail et en se persuadant que c'est pour le bien du corps. Ce Corps je le rassure, je lui dis simplement que le traitement est là pour détruire les cellules qui font les idiotes et qui si certaines autres sont tuées aussi et bien c'est simplement la part du feu.

Un antibiotique il vous fatigue aussi. Un vaccin aussi aussi cela fatigue. On vous file un petit microbe pour apprendre à son corps à se défendre. Quelle différence ? c'est aussi de la fatigue que l'on vous file gratuis. On ne révolte pas contre les antibiotiques, on ne se révolte pas contre le vaccin. La chimio, j'ai l'impression que c'est la bête noire que l'on ne veut pas accepter parce qu'elle fait peur tout d'abord.

Et puis, il y a ces heures d'attente à l'hopital continuelle, pourquoi ne pas prendre un livre ? profiter de ce moment pour pouvoir faire les petites choses. Ce temps, eh bien, ce n'est pas du temps de perdu c'est du temps utilisé à faire ce que l'on n'a jamais le temps de faire avant et après.

Suis je une petite prétentieuse ? Finalement ce n'est que ma première chimio après j'irai peut être très mal. L'avenir me le dira.

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14 décembre 2011

ma 1ère gelée de groseille

Finalement, la journée s'était bien passée. Partie en catastophe de la maison, je tenais à ranger un peu ma chambre et à changer mes draps. Je suis arrivée un peu en retard à l'hosto. Rapidement, j'ai été malgré tout prise en charge par le service, En raison de différents préliminaires : pesée, explications détaillées du médecin, questionnaires à remplir, prise de gélule, patch, etc. ... le traitement n'a commencé que l'après midi. Qu'importe, je n'avais rien d'autre à faire. J'ai déjeunée et puis je me suis occupée comme je pouvais : détricotage d'un pull, lecture, grignotage. Et puis, il y a eu le moment délicieux lorsqu'une infirmière m'a proposé un casque réfrigérant, dans mon cas, cela ne servait pas à grand chose car figurez,vous que j'ai pris la décision hier soir de me faire raser la tête. L'infirmière a eu un petit choc, la pauvre car elle ne s'attendait pas du tout à ce que j'enlève ma chevelure comme ça.Oui, je sais ce que vous pensez, peut être que j'ai eu tort. : Il y a plus d'un mois, mes cheveux commencaient à me piquer lorsqu'on m'a informé que j'aurai une chimio, eh bien j'ai décidé de le faire. une coupe très courte et enlevée le reste au dernier moment. C'est fou de voir et de sentir son crâne lisse et beau,  doux dans un sens, irrisé dans l'autre, Etrange sensation pas du tout désagréable. Pendant mon injection, comme d'habitude, je me suis tapée une bonne sieste, mais allongée cette fois. Finalement, je n'entendais même plus la machine sonnée et je ne prévenais plus le personnel médical. Mes rêves étaient magnifiques et lorsqu'on m'a réveillé, je me suis mise à parler en créole. Devinez à quoi j'ai rêvée. L'infirmière étonnée n'a pas voulu le savoir mais,avec le sourire, m'a simplement fait remarqué que je ne participais pas beaucoup mais c'est dangereux lui ai je demandé ? mais grâce à dieu, elle m'a très vite rassurée. Je suis simplement restée un peu plus longtemps que prévu dans ces murs.

Et puis, j'ai rencontré un patient qui m'a raconté son accident de ski et riant comme une enfant, je suis partie rapidement mais de bonne humeur de l'hosto craignant les fameux effets secondaires  mais non rien du tout pour l'instant. Bardé par deux gros sacs de médicaments et de toutes sortes d'instructions, je fuyais comme une pestifié tout individu suspecté de maladie. Oh !!! ils ont du me prendre pour une vrai malade que je suis mais uniquement de la tête. J'ai fini par rentrer chez moi chargé comme une bourrique à la tombée de la nuit. Belle journée, bien remplie.

Le lendemain, ce fut une journée de repos dans le lit, puis rangement des médicaments, un peu de papiers triés et puis à 16h et demi me sentant finalement près bien, je saute de mon lit et je vais faire un tour. A carouf, mauvaise idée, trop de monde, trop de chaleur, je me mets un masque de protection et je me rends que c'est bien dérisoire. Je finis par faire quelque courses au magasin bio du coin et je rentre chez moi. Et puis diner et toilette intégrale, Bidijonage de crème à tout va même la perruque aura droit à son
shamppoing. Voilà il est cinq heures du matin j'ai un frigale inattendu, un yaourt est le bienvenu :Un festin.

Le surlendemain, grasse matinée et longue sieste l'après-midi mais je ne suis pas du tout malade. 

Finalement le troisième jour, un petite nausée comme si je préparais une grossesse. J'ai mal au coeur et j'ai faim en même temps. J'en profite pour grignoter une pomme, finalement, je me sens mieux. Serait ce une nouvelle naissance ?. La nouvelle venue  : c'est peut être moi toute simplement.

La question que je me pose c'est pourquoi je me sens si bien ? Suis je un être exceptionnel ? Ou suis je tombée sur une équipe en or qui a su doser le traitement exprêt pour moi ou alors j'ai de la chance. Ou finalement, c'est parce que je l'accepte que cela se passe si bien.

En tout cas, si c'est la dernière option qui est la bonne, Je vais essayer de garder la même attitude pour les chimios suivantes. Puisque selon le candiraton, cela va être de plus en plus difficile.

7 décembre 2011

Un nouveau copain !!! un DVI

La matinée avait mal commencée pour moi retard, tracasseries de toutes sortes avec les nerfs à fleur de peau pour finir et puis dans l'après midi, mon rendez vous à l'hôpital pour la pose de mon cathéter : Le calme après la tempête.

Cette fois ci, je ne me suis pas perdue et je suis arrivée à l'heure. Au programme : attente dans la salle d'attente d'où la lecture intensive de mon livre rigolo puis encore encore une attente dans le box où je me suis désabillée et là encore un peu de lecture et puis mon départ dans une chaise roulante. On me laisse un bon moment dedans donc j'ai fait une longue longue sieste dans cette chaise très inconfortable. Elle n'est d'ailleurs pas faite pour cela. En prime, je chope troticolis et mal de dos pour finir une promenade à pied jusqu'à la salle d'opération pour la pose et là encore attente : il ne faut pas bouger transformée en momie vivante je décide de me plonger dans des rêveries fabuleuses et je soupire à n'en plus finir, mes respirations finissent par inquiéter le chirurgien. En fait, je me plonge dans une petite histoire à l'eau de rose que je triballe souvent lorsque je ne peux pas faire grand chose.d'autre.

Enfin je sors de l'hosto avec une fringale, « un lombago », un cou raide et ... un nouveau copain (le cathéter). Mais, il paraît que je ne vais pas profiter de sa compagnie très longtemps, ce n'est pas pour toujours. Après mon traitement, on devrait se dire adieu.

Bilan : L'hosto pour faire la sieste ce n'est pas top J'espère qu'ils vont améliorer le confort de leurs chaises. Si pour me faire soigner, je dois en ressortir complètement casser de partout, je n'en vois pas du tout l'intérêt. Ah, une bonne chose tout de même, ils m'ont offert un bon café. Ce qui m'a bien réveillée pour mon sortie, j'ai eu une forme de tous les diables pour le reste de ma soirée, espérons que cela continue.

Aujourd'hui, Le personnel hospitalier m'a parlé DVI et  pardonnez ma grande ignorance j'ai entendu Interruption Volontaire de Grossesse. Surprise, j'ai fini par comprendre que cela n'avait rien à y avoir. 

Et puis, un manque de délicatesse de ma part, pour ce jeune infirmier, lorsque je lui ai subgéré que la chemise d'hôpital était faite pour montrer mes fesses, Profondément choqué, il n'a pas pu s'empêcher de me dire « non pas à moi en tout cas ». Imaginez sans gène et sans pudeur, je me suis vue comme une vieille dame de le voir réagir ainsi, mais je souris voyant ces joues toutes roses.

Finalement,  après cette journée qui me semblait être une épreuve difficile, je me sens bien mieux maintenant. Certes, ils m'ont un peu abimée et parfois, je me demande si cela est vraiment nécessaire. Mais, j'ai décidé d'aller jusqu'au bout de ce protocole de fou même si je ne me sens nullement malade.

Pourquoi ? Vous allez me dire. D'abord, je respecte l'autorité médicale et puis si je peux trouver une seule bonne raison, je pourrai vous raconter une petite histoire toute triste. J'ai revue l'une de mes amies qui a un cancer un peu comme moi,  son cancer à elle a décidé de s'occuper de sa colonne vertébrale et maintenant elle ne remarchera plus. Alors que penser de tout cela : la vie a décidé de me donner une leçon et peut être une chance. Et, si finalement, ils avaient raison tous ces médecins ignorants. Quel bonheur de pouvoir encore aller où bon me semble. Oui c'est vrai que je ne me sens pas malade et je compte en profiter encore un peu de ces bons moments de la vie.  Si je n'ai pas besoin de ce traitement je compte malgré tout ne pas l'arrêter pour autant. Un jour peut être dans dix ans, dans vingt ans pour un cancer comme le mien, ils se diront ces mêmes médecins non ce n'est pas nécessaire. Pour l'instant, ils sont dans le doute, je les respecte et je suis leurs intuitions. C'est mon choix.

3 décembre 2011

Adviendra ce qu'il adviendra

Pour l'instant, je mene une vie tranquille : travail, activités diverses, plusieurs exercices de détente, travaux divers que toute femme qui se respecte doit savoir faire tel que : couture, tricot, cuisine, etc. ... et puis les petites ou grandes marches rapides dans le centre de la ville pour aller d'un rendez vous à un autre. Tout en fait pour se changer les idées avant de recevoir le « fameux » traitement qui doit me préserver et me sauver la vie.

Et puis, il y avait mes crises de fou rire : provoquées ou spontanées. Celles qui font tant de bien. il y a celles que je déclenche sans le vouloir et je vois alors la joie dans leurs yeux de l'autre, je vois ce petit pétillant qui donne du bonheur à lui et à moi. Le sait t-it que j'ai un cancer ?

A cela il y a aussi mon humour à l'acide chlorhydrique que j'envoie à la figure de ma pharmacienne, celle qui a les yeux de l'innoncence, d'un bleu clair et qui d'un seul, d'un seul coup, comprend mon humour noir et deviens aussi blanche qu'un cachet d'aspirine. Méchante que je suis et pauvre de moi, car à ce moment là, froide et réaliste : je me vois aux portes de ma mort faisant semblant de la regarder en face. Comment peux on plaisanter sur ce sujet là en lui faisant un pied de nez ? Je dois avoir un petit lutin dans la tête. Mais que voulez vous ? Le clown je sais le jouer à la perfection lorsque je me sens le plus en danger.

En plus, il y a mes coups de gueule contre mon médecin qui me subgère de rentrer chez moi par les transports en commun plutôt que de rentrer à pieds. Car figurez vous ! cher docteur, mes jambes fonctionnent à la perfection pourquoi ne pas les utiliser. Il y a aussi ces mots agressifs que j'envoie à ceux qui me recommandent l'abstinance me confondant avec une grande malade alors que moi je suis plutôt dans la modération.

Je me gave de vitamines : fruits, légumes, presque pas de viandes et breuvages divers naturels, thés spécials, poissons, et puis tous ces produits que je ne connais pas :sarrasin, grains de lin, cucuma, etc. …, Je bannis le sucre, la farine blanche,  comme si cela pouvait changer quelque chose mais je finis même par y croire aussi.

J'écoute mon corps. Je parle même à mes petites cellules pour leur dire d'arrêter de faire les idiotes et de se comporter normalement.

Je fais une réfection sur moi-même. Je dis la vérité, j'exprime mon ressenti et j'adresse des excuses à ceux à qui j'ai fait du mal. J'envoie même une sorte d'au revoir ou un message de bonheur à tous ceux que j'aime. Ecartant en même temps ceux qui me sont toxiques.

Tout cela n'a qu'un but n'avoir plus aucun regret car plus rien ne doit peser sur mon âme pour être la plus légère possible et pouvoir m'envoler là où la destinée a décidé de m'emmener. J'aime la vie, j'aime les autres et je m'aime, moi surtout, et je souhaite que tous ces petits mots aillent dans le cœur de tous ceux qui en ont besoin et qui ont besoin d'aimer et d'être aimé.

Voilà : adviendra ce qu'il adviendra.

22 novembre 2011

Un bon gros désinfectant BIENTÖT

 

Pour le moment et pour pouvoir me battre j'essaie de m'entourer de tout ce qui est agréable : un bon livre rigolo, de la  belle musique et surtout des amis avec un contact agréable, gentils et pleins d'attention et en plus je garde de bonnes relations avec mes filles mais seulement si elles ne me contrarient pas trop. Car pour l'instant, je ne me sens ni malade, ni même fatiguée.

Là, en ce moment, je passe toutes sortes d'examens  il me font des photos de mon corps dans son entier et j'ai vraiment l'impression de passer pour un cobaye. j'ai simplement une pensée : Si ce n'est pas le cancer qui aura raison de moi c'est peut être tout simplement l'hôpital qui le fera. Je râle assez facilement si les horaires qu'ils me proposent ne me conviennent pas. Mon chirurgien m'a d'ailleurs conforté dans mon attitude en me disant que c'était un signe de bonne santé.

A part çà, je profite de la mer, du soleil, puisque j'ai la chance d'habiter à coté de la grande bleue. Je me balade le plus possible et j'en ai même mal aux jambes de fatigue. Je m'isole pour manger et c'est un bon moyen pour me sentir bien et là mon corps m'a parlé :dame nature m'a fait un cadeau : mes règles sont revenues comme par magie signe que je vais bien dans ma tête. Oui j'ai conscience que  je suis âgée : deux fois vingt cinq ans plus un an.

Les produits qui vont bientôt m'injecter, j'ai envie de les accepter comme un bon désinfectant,  un antibiotique, comme une bonne chose quoi !!! et chaque jour qui vient je me dis simplement que je guéris en me frottant mon sein. Parfois même il m'arrive de lui parler pour lui dire que tout va bien et qu'il est beau. Je soigne mon apparence le mieux possible. Jusqu'à présent, on ne voit absolument pas que j'ai un cancer. On trouve que j'ai une belle coiffure avec ma perruque, j'ai troqué un jean un peu moulant contre jupe et talon aiguille, la prudence étant de mise. Je force un peu le maquillage pour me mettre en valeur, N'en déplaise c'est le privilège de mon grand âge. Et je prends mon temps. : A vingt ans il faut cinq minutes pour se préparer ; à l'aube de la vieillesse il me faut bien une bonne demi heure. Pour un peu, je me ferai presque draguée si j'enlevais mon alliance.

C'est merveilleux de sentir comme je me suis en ce moment c'est à dire bien.

Et puis il y a le sommeil et pour moi il est d'or car j'ai souvent pu trouver le sommeil en cinq minutes simplement en me concentrant sur une partie de mon corps. Il m'arrive de pouvoir le faire, même, sur une simple chaise au grand étonnement des aides soignants qui viennent me chercher pour faire des soins. Et là, imaginez, je jubile de les voir aussi embarrasser et si énerver de devoir me répéter plusieurs fois les mêmes choses car figurez vous je suis quelquefois, à ce moment là ,à moitié groggy, d'avoir fait une bonne sieste à leur issus.

Bientôt on verra bien à quelle sauce je serai mangée. Rouge ou verte. rouge apparement puisque je vais faire pipi rouge.

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11 novembre 2011

Une coupe de rêve

Voilà, je l'ai fait.

Je vais avoir une chimio et puisque j'ai toujours rêvé de me faire couper les cheveux très très courts mais que je n'ai jamais osé le faire. J'ai senti que c'était le moment de passer à l'acte et de me faire ce petit plaisir.

Certes, je ne prends pas beaucoup de risques, je me suis achetée une perruque médicale, et même si je n'ai pas encore commencé mon traitement, je la porte tous les jours pour me préparer au pire (c'est à dire à la perte de mes cheveux).

Et puis, aujourd'hui, je me suis sentie prête : je suis passée chez le coiffeur et je me suis fait la coupe de mes rêves : une coupe ultra courte un petit centimètre sur le dessus de la tête, les oreilles sont bien dégagées et la nuque a été rafraichie à la tondeuse.

Avec cette nouvelle coiffure, je suis encore toute excitée je n'arrête pas de me regarder dans la glace. Non, je ne me sens pas moche mais toute palpitante, réjouie même et je ne regrette rien.

Je me sens libre et soulagée d'une certaine façon heureuse de me voir comme cela. Comment vais je vivre la perte de cheveux ? je n'en sais rien mais en tout cas en ce moment je savoure ce moment de bonheur et j'en profite à fond.

Et maintenant, j'ai envie d'être plus féminine, très sexy et de porter des petites jupes avec des bas, de me maquiller un peu plus et tout le tralala. Comme si cette différence dans mon apparence m'obligeait à compenser et à devenir encore plus attirante qu'avant.  Reste à savoir si je pourrais plaire encore à quelqu'un avec cette nouvelle tête que je viens de me faire faire. D'ailleurs, ce n'est pas le but, j'ai envie simplement de me plaire à moi-même.

Parfois je parcours les récits des autres internautes qui ont comme moi le cancer mais moi, je n'ai pas envie d'exprimer ma peur j'ai envie d'écrire mes joies, mes mésaventures, mes dérisions à quoi ça sert de faire peur, ce cheval fou je me fais un devoir de le maitriser et de lui donner une image acceptable.

Donc mon récit à moi, je voudrais vous faire part de mon ressenti et de mes petites distractions.

11 novembre 2011

Mon opération anegnote

Non, je ne parlerai pas de mon cancer mais tout ce qui il y a autour c'est à dire la dérision car pour moi, le désagréable je veux l'ignorer et faire comme s'il n'existait pas.

Mon cancer c'est un mal pour un bien. C'est un petit coup de pied que la vie me donne pour me faire avancer dans la bonne direction.

C'était le dernier jour de liberté avant de me faire opérer. Mon mari, dans sa grande bonté, voulait m'inviter ce jour là au resto mais ce repas n'aurait surement pas été un moment de détente pour moi. Je n'avais pas envie de subir sa mauvaise humeur. Donc dès huit heures du matin, j'ai pris la tangente et je suis partie à la plage avec Le soleil et une eau délicieuse à bonne température. J'y suis restée jusqu'à trois heures de l'après midi profitant au maximum de la mer et de mon dernier bain avant le grand jour. Que voulez vous il n'y a pas de petit plaisir. A mon retour, mon "cher et tendre" n'a pas du tout aimé mon attitude en plus des appels téléphoniques incessants restés sans réponse, l'avait rendu plus que furieux. Pour couper court à toute discussion, je suis partie seule à l'hôpital avec mon sac. Certes, vous pouvez penser que je ne fais pas les choses comme tout le monde. Mais ce n'était pas fini pour autant, mon mari m'a rejoint à l'entrée du centre médical et pour finir eh bien je me suis disputée avec lui en rentrant dans ma chambre. Evidemment je n'ai rien fait pour ne pas l'éviter tout cela. C'est alors que mon époux "dans sa grande sagesse" a confié à l'infirmière responsable du service que j'étais particulièrement énervée et qu'il fallait me calmer  Conséquence ou hasard forfuit., j'ai eu le droit à un cachet pour l'anxiété le soir même plus un super somnifère pour la nuit. Comme il n'est pas dans mes habitudes de prendre autant de tranquilisant. le lendemain matin, j'avais le sentiment qu'ils faisaient encore effet. Donc je planais gentiment. J'avais des examens préparatoires à faire avant de me faire opérer. Donc je suis partie accompagnée d'une aide soignante : jusque là tout allait bien Mais la première infirmère qui m'a prodigué les premiers examens  n'avait pas le temps de m'emmener dans l'autre service pour les soins suivants. Devinez ce qui s'est passé. Eh bien au lieu d'aller au niveau -1 je suis retournée dans ma chambre me trompant au passage de direction pour atterrir chez les hommes. Finalement après avoir regagner ma chambre j'ai pris ma douche et je suis habillée pour l'opération. Au bout d'une heure, finalement ils m'ont retrouvée dans mon lit entrain de roupiller. Donc,il a fallu tout recommencer les examens oubliés puis redouche et réhabillage et l'intervention s'est déroulée dans la soirée au lieu du matin. Ce qui ne m'a pas du tout dérangé d'ailleurs puisque je dormais à poing fermé. Et le petit cachet que l'on vous donne avant l'opération, il n'était pas nécessaire.  Les crises d'angoisses que j'ai d'habitude au réveil eh bien là j'en ai eu aucune.Conclusion la dispute que j'ai eu avec mon mari m'a été salutaire si toutefois cela a changé quelque chose dans les habitudes des infirmières.

Voilà pour ma petite histoire.

Vous pouvez me mettre dans la catégorie des distraites. Car de ce coté malheureusement pour moi je me suis toujours fait remarquer.

Ps vous vouliez un histoire terrible eh bien c'est rapé pour vous.

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